Dans un discours prononcé au premier anniversaire de son mandat à la tête de l'Argentine, M. Milei a déclaré qu'il s'efforcerait "d'accroître l'autonomie des membres de l'organisation face au reste du monde" et que, "dans cette ligne, notre projet objectif sera de promouvoir l'an prochain un accord de libre-échange avec les Etats-Unis".
Le chef de l'Etat n'a pas précisé s'il négocierait cet accord seul ou avec ses partenaires du bloc qui n'autorise aucune négociation bilatérale sans l'accord des autres membres.
Un tel traité "aurait dû être conclu il y a 19 ans", a poursuivi Javier Milei, ajoutant que "toute cette croissance nous a été confisquée par la simple signature d'un groupe de bureaucrates".
Créé en 1991, le Mercosur, abréviation du "marché commun du sud", rassemble cinq pays: Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay et depuis 2023 la Bolivie — le Venezuela est lui suspendu depuis 2016. M. Milei assure depuis samedi sa présidence tournante pour six mois.
En 2005, sous l'impulsion du président vénézuélien Hugo Chavez, les dirigeants du Mercosur avaient rejeté un projet, promu par Washington, visant à mettre en place une zone de libre-échange des Amériques (ZLEA).
Javier Milei a bouclé mardi une année de présidence de l'Argentine, revendiquant des succès incontestables contre l'inflation et l'endettement public, mais au prix d'une récession et d'un bond de la pauvreté.
L'inflation, à 193% en interannuel, reste une des plus élevées au monde. Mais à coups de "tronçonneuse" dans les comptes publics, d'émission monétaire asséchée, de subventions taries, elle a été contenue entre 3 et 4% mensuels (2,7% en octobre) contre 17% en moyenne l'an dernier.