Dans le cadre des 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre à l'égard des femmes et des filles, la commission Femmes d'Amnesty International a organisé, ce mardi 10 décembre 2024, un atelier axé sur le thème: " Quelles stratégies pour parvenir à une harmonisation du droit Sénégalais de la Famille avec les textes internationaux et régionaux relatifs aux femmes".
Prenant part à cet atelier, le Directeur Adjoint des Droits Humains, Adama Ndiaye, est revenu sur l'objectif de cet atelier qui est de voir l'ensemble des dispositions du corps de la famille qui ne sont pas conformes avec les conventions internationales ratifiées par le Sénégal.
"Vous savez que dans le code de la famille, il y a pas mal de dispositions qui sont contraires aux conventions internationales ratifiées par le Sénégal. Vous savez que le code de la famille date de 1972, donc depuis lors il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées. En 1985 déjà, le Sénégal avait ratifié la CEDEF, la convention contre les discriminations faites aux femmes, à l'égard des femmes.
"En 2004, le Sénégal a ratifié le protocole de Maputo. Toutes ces conventions-là, ces deux textes, contiennent des dispositions qui sont un peu contraires aux dispositions qui sont dans le code de la famille. Si on prend par exemple l'article 111 du code de la famille qui dit que pour la fille, l'âge du mariage est de 16 ans, alors que les conventions protègent la fille jusqu'à 18 ans, on voit qu'il y a pas mal de dispositions dans le code de la famille qui sont un peu en déphasage avec ces conventions que le Sénégal a dû ratifier", fait savoir le Directeur Adjoint des Droits Humains, représentant le ministère de la Justice à cet atelier.