Charlie Dalin a opté pour l’option la plus audacieuse : naviguer à l’avant d’une dépression particulièrement creuse qui a balayé l’avant de la flotte. Un pari risqué, extrêmement engagé, entamé le 4 décembre, mais qui semble sur le point de payer après trois jours d’une intensité rare. Ce que Charlie Dalin a accompli à bord de son Imoca Macif Santé Prévoyance est monumental, nécessitant un engagement total pendant plus de 48 heures à une moyenne impressionnante de 21 nœuds, dans une mer de plus en plus agitée en longeant la zone d’exclusion des glaces.
Sébastien Simon, qui naviguait initialement dans son sillage sur Groupe Dubreuil, a préféré temporiser, tout en maintenant un rythme soutenu, et il n’a pas démérité. Derrière, Yoann Richomme (Paprec Arkea) et Thomas Ruyant (Vulnérable), qui ont choisi une option plus prudente au nord, ne peuvent que constater les dégâts. L’écart avec Dalin risque de dépasser les 500 milles nautiques, un écart amplifié par leurs conditions de navigation difficiles dans une mer chaotique qui les empêche d’aller vite.
Sébastien Simon peut témoigner des conditions.
Jérémie Beyou (Charal) et Nicolas Lunven (Holcim-PRB), quant à eux, ont également beaucoup souffert, piégés par l’anticyclone et une mer désordonnée. Si Charlie Dalin parvient à sortir de cet épisode sans dommage majeur sur son bateau, il aura réussi un très joli coup stratégique avant d’entamer sa traversée de l’océan Pacifique. Chapeau ! La chance sourit aux audacieux !
Sa vidéo le 5/12.