Charlie Dalin (Macif) fait de la résistance alors que Thomas Ruyant (Vulnerable) au classement de 11h, pointait à seulement 29 milles de son tableau arrière, suivi de près par Yoann Richomme (Paprec Arkéa). La nuit a été ponctuée pour les foilers de tête de plusieurs empannages (du pur recadrage) pour rester dans le flux de nord-ouest d'une dépression qui se balade par 50° sud. Il s'agit maintenant d'aborder le mieux possible l'arrivée dans les redoutables mers du Sud...
C'est parti pour le Grand Sud !
Après presque cinq jours d'une cavalcade de haute intensité dans l'Atlantique Sud qui aura vu les records de distance sur 24h tomber les uns après les autres, l'heure est désormais à l'entrée dans l'océan Indien. Finies les températures agréables et la mer a peu près rangée et bienvenue sous les latitudes les plus hostiles de la planète... Toutefois, à l'exception d'une vilaine perturbation annoncée pour les jours à venir, le terrain de jeu devrait être plutôt calme. Tant mieux pour les marins et le matériel.
A ce propos, force est toutefois de constater le peu d'avaries enregistrées depuis le départ et le nombre réduit d'abandon (un seul, celui de Maxime Sorel) alors que les skippers ont déjà bien tiré sur leurs machines. Comme l'expliquait Guillaume Verdier interrogé par nos soins avant le départ, jamais une flotte sur un Vendée Globe n'a atteint un tel niveau de préparation et de fiabilisation. Cela semble pour le moment se vérifier.
Empêtrés dans la dorsale de l'anticyclone de Sainte-Hélène, les foilers retardataires (de Sam Davies, 10e, à Damien Seguin, 18e), vont avoir fort à faire pour rester dans le match. La stratégie devrait être de se recadrer au sud pour toucher les vents de nord d'une seconde dépression qui se creuse actuellement à 1 200 milles des côtes argentines avant de plonger à l'avant de celle-ci vers l'est.
Sam Davies à la vacation ce matin :
La transition, je suis en plein dedans, et jusque-là ça se passe relativement bien. Il n’y a pas de gros trou de vent pour l’instant et en théorie dans les heures à venir il ne devrait pas y en avoir trop non plus, mais j’ai dû faire quelques changements de voile quand même.
Chez les IMOCA à dérives, le roi Jean continue sa course en tête même si le paquet de concurrent autour de lui est très dense. Louis Duc, très performant depuis le début de la descente de l'Atlantique Sud, reste en embuscade. Ils devraient également subir les bienfaits de la dépression citée plus haut pour continuer leur route à bonne vitesse vers le cap de Bonne-Espérance.
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