Léo Bisiaux a dû passer par toutes les émotions, ce lundi. D'abord, la déception après avoir franchi la ligne d'arrivée en 109e position à 2'15" du vainqueur du jour, Henrik Pedersen. Puis, le soulagement alors qu'il a finalement été reclassé, comme de nombreux autres concurrents (dont le grand favori belge, Jarno Widar), dans le temps du peloton principal, arrivé à Ronchamp-Champagney 1'09" après le Danois.
Une chute au sein du peloton, dans une descente située proche de l'arrivée, aurait été à l'origine de plusieurs cassures. Probablement mal placé à ce moment-là, le Riomois n'a ainsi jamais pu refaire son retard jusqu'à la ligne. Alors qu'il est venu sur le Tour de l'Avenir (course U23) avec l'ambition de jouer le classement général, le coureur de 19 ans a bien failli perdre tout espoir dès la deuxième journée de course qui, sur le papier, ne représentait aucun danger, car dévolue aux baroudeurs.
À une poignée de secondes des favorisFinalement, après intervention de l'organisation au vu des circonstance : au lieu de pointer à la 91e place du général, à 2'24" d'Henrik Pedersen, nouveau Maillot Jaune, l'Auvergnat se classe 27e à 1'18" (il avait terminé 26e du prologue la veille). Surtout, il n'est désormais qu'à une poignée de secondes des principaux favoris que sont le Britannique Joseph Blackmore (5e, à 1'05" du leader), Jarno Widar (11e, à 1'11"), le Portugais Antonio Morgado (12e, à 1'11") ou l'Américain Andrew August (20e, à 1'15").
Espérons que Léo Bisiaux soit remis de ses émotions, ce mardi, au moment de prendre le départ de la 3e étape, tracée entre Mouchard et le Plateau d'Hauteville (170,2 km). Là encore, le parcours ne présente pas de difficultés majeures pour un coureur de son calibre. Bien au contraire, son final pourrait même correspondre à ses qualités de puncheur. Encore faudra-t-il être bien placé...
Vincent Balmisse
