Dans le Puy-de-Dôme, la Safer regroupe :
quatre conseillers ; une personne en charge des propriétés rurales ; une directrice, Anne-Karine Quémener ; trois assistantes ; un vice-président, Didier Imbert.Au niveau de la région Auvergne-Rhône-Alpes, elle est présidée par Gilles Flandin, basé en Savoie. Didier Imbert préside par ailleurs le comité technique départemental du Puy-de-Dôme, une instance qui donne un avis sur l’ensemble des opérations foncières que la Safer réalise (achat, vente, location…).
CommissionCe CTD examine toutes les candidatures et propose d’attribuer le foncier à celle qui lui paraît la plus pertinente pour le territoire. Cet avis est ensuite soumis à l’accord des représentants des ministères en charge de l’Agriculture et des Finances. Il est composé de représentants des territoires ruraux (professionnels, collectivités, associations...).
La Safer travaille également sur des secteurs enfrichés, afin de récupérer des terrains via des procédures biens vacants et sans maître.
« On progresse en essayant de contacter des propriétaires pour leur proposer de les racheter, afin de créer des îlots plus grands et de les redonner à des agriculteurs. A Enval par exemple, on a installé un jeune viticulteur hors cadre familial. Il y a une dynamique territoriale forte sur ces zones. »
ProspectionLa société anonyme a développé la partie prospection de propriétés, qui permettent de développer des activités agricoles et/ou touristiques, comme du maraîchage doublé d’une activité table/chambre d’hôtes par exemple. « On a investi dans la recherche de propriétés pour développer ces projets qui dynamisent les campagnes et le tourisme. »
D’autant qu’ils permettent de donner une seconde vie à du bâti remarquable tels que des moulins, des châteaux, des fermes anciennes en pierres...
RuralitéCar la Safer ne se limite pas à l’accompagnement des projets agricoles, elle s’occupe plus largement du développement économique et de la ruralité. Elle joue aussi un rôle important en matière environnementale, protection de la biodiversité ou encore de la ressource en eau. « Les personnes accompagnées sont souvent contentes de savoir ce qu’il faut faire, grâce à des préconisations. On se fait souvent aider par le conservatoire des espaces naturels. On fait de la sensibilisation et on oriente vers les bons interlocuteurs », conclut la directrice.
Transactions foncières mais pas seulement...La transaction foncière reste le cœur de son métier, afin de poursuivre plusieurs objectifs : la transmission/installation ; la restructuration ; la répartition parcellaire pour faciliter le travail des agriculteurs, avec des échanges ou l’achat de bouts de terrain ; la consolidation, mais aussi, la protection de l’environnement et l’accompagnement de porteurs de projet pour vitaliser les territoires (camping, habitat…). Cette dernière mission est moins connue : en effet, les Safer accompagnent aussi plus largement l’économie locale et l’adaptation au changement climatique (eau, biodiversité…).
Aide pour les jeunes installésEn 2022, la Safer Auvergne-Rhône-Alpes a lancé un dispositif d’aide baptisé AJIS, pour Aide en faveur des jeunes installés par la Safer. Le but est d’accompagner les nouvelles générations dans leurs projets d’installations agricoles. Les bénéficiaires de l’aide sont tous des primo-installés dans la région, âgés de moins de 45 ans.
Depuis la création de ce dispositif, 90 chèques ont été remis ; le montant moyen de l’aide reçue par les bénéficiaires s’élève à 2.560 € ; leur âge moyen est de 31 ans.
Le service départemental du Puy-de-Dôme de la Safer Auvergne-Rhône-Alpes compte neuf salariés. Ils œuvrent sur un territoire représentant 11,4 % de la superficie régionale et 8 % de sa population.
En 2023, dans le département, 71 % de la surface vendue par la Safer étaient destinés à l’agriculture et 45 % des rétrocessions ont été effectuées en faveur de l’installation (dont 60 % hors cadre familial).
Texte : Gaëlle Chazal
Photos : Francis Campagnoni