La nature est à l’honneur en « ce joli mois de mai », à l’arboretum de la Sédelle. Philippe Hirou et Neel Wanty donnent rendez-vous samedi 11 et dimanche 12 mai de 10 heures à 18 heures : deux journées entièrement consacrées à la promotion, l’embellissement et la préservation de la nature, ceci dans un cadre exceptionnel qui invite à la détente et à l’observation d’un milieu qui regroupe arbres, arbustes et plants exceptionnels.
Un marché de plants avec une gamme importante de végétaux et de précieux conseils quant à leur culture, des conférences, des balades et une exposition sont proposés.
Frédéric Dissard, entomologiste, tiendra une conférence samedi 11 mai à 15 heures sur les papillons du Limousin et Philippe Hirou, paysagiste et président de l’AFAC, interviendra dimanche 12 mai sur « Un pacte pour les haies, c’est historique ! »
Philippe Hirou fait partie des nombreux paysagiste vivant en vallée de la Creuse. Après une formation à l’école d’Angers et un travail sur le remembrement, il a été marqué par ces évolutions dans les années 1960 à 1990 où les reconstitutions foncières ont transformé le bocage pour faciliter la mise en place de la motorisation de l’agriculture.
À l’AFAC, où il intervient, il mène des actions en faveur de l’arbre et de la protection des haies menacées de disparition. « Nous défendons le milieu forestier agricole notamment et sommes avant tout les défenseurs des arbres dans une vision vivante et dynamique. L’arbre peut apporter une ressource à condition qu’il soit bien géré. Dans cette association, nous avons développé un label Haie adossant une qualité de travail et un plan de gestion sur quinze ans avec respect des éléments pour permettre le renouvellement naturel. » Les haies participent, en effet à protéger les cultures des aléas climatiques et sont des alliées nécessaires à l’agriculture.
« Protéger ce qu’on a »La revue « Pour » du monde agricole et universitaire reprend la question dans sa dernière parution. L’association intervient également auprès des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement sur la question de la disparition des haies, qui n’a fait que s’accélérer depuis les années 70, accompagnant l’évolution de l’agriculture et des incitations via les aides de la PAC.
Cette politique a pris fin aujourd’hui. Néanmoins en 2023, on a constaté la disparition de près de 23.500 km de haies. Le plan de relance avec 45 M€ dépensés pour planter 4.000 km de haie en deux ans apparaît « disproportionné dans tous les sens du terme », s’insurge Philippe Hirou souhaitant « d’abord protéger ce qu’on a » et « viser le zéro disparition des haies ».
