Quatre dispositifs pour renforcer les apprentissages, la culture, le sport et le développement durable sont mis en place cet été dans le cadre des "vacances apprenantes". Dans le Puy-de-Dôme, jusqu’au 10 juillet, six établissements vont accueillir près de 440 élèves. Dont pour la première fois le collège Joliot-Currie, à Aubière.
Cette année, pour la première fois, le dispositif « École ouverte » entre non seulement dans le cadre des vacances apprenantes, mais il est aussi ouvert aux établissements hors réseau d’éducation prioritaire. C’est le cas du collège Joliot-Curie, à Aubière, le seul dans le département (*).
« En raison du confinement, nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour nous préparer. Mais tant pis. Nous avons tout de même fait le choix de l’organiser. »
Pour cette première semaine, 74 élèves de la 6e à la 3e sont inscrits sur quatre ateliers cuisine, mathématiques, sport et technologie.
C’est à peu près 10 % de l’effectif de cet établissement de presque 800 élèves.
« Si nous avions préparé cette semaine dans d’autres conditions, cela aurait permis de toucher plus d’élèves, mais là, en une semaine, c’est positif », relativise le conseiller d’éducation.
Des propos aussitôt soutenus par les sourires de Juliette, Mélie et Raphaël.
Ce dernier admet qu’il est là « à cause de mes parents, mais c’est bien. Je suis avec mes copains et je fais du sport ».
Un Olympus Game plus exactement, préparé par deux assistants d’éducation, Luc Barry et Valentin Chissac.
Même discours positif en salle de techno, où l’enseignant David Cognet accueille huit élèves le matin, deux l’après-midi.
Des cours presque particuliers où j’ai le temps de proposer des productions. Il y a vraiment un rapport pédagogique différent. Les élèves ont été surpris ce matin lorsque nous avons commencé directement par la manipulation.
Tout aussi positif, « l’émulation entre les élèves qui n’ont pas le même âge, le même niveau… Ils proposent des choses différentes ».
Le tout est ludique et très pratique, « en lien avec la vie quotidienne » et aussi concret grâce à l’imprimante 3D qui permet d’aller jusqu’à la fabrication des pièces, « dont nous nous servons ensuite réellement pour le fonctionnement de la classe ».
Même chose en cuisine, « ce matin, c’était des gâteaux mais, demain, nous composons le menu », décrit Juliette.
Une autre manière de travailler la nutrition, les maths avec les quantités, l’environnement avec les produits…
Dans le Puy-de-Dôme, ce mois de juillet, plus de 300 élèves profitent de cette « École ouverte ».
(*) La Charme, Camus et Baudelaire sont classés en éducation prioritaire.
Cécile Bergougnoux