«Le conseil de sécurité a approuvé ce soir, par 10 voix contre 1, la proposition américaine d'un cessez-le-feu au Liban», a annoncé sur X le cabinet du Premier ministre israélien. «Israël apprécie la contribution des États-Unis au processus et maintient son droit d’agir contre toute menace à sa sécurité», est-il encore stipulé.
The Security Cabinet, this evening, in a 10-1 vote, approved the US proposal for a ceasefire arrangement in Lebanon.
— Prime Minister of Israel (@IsraeliPM) November 26, 2024
Israel appreciates the US contribution to the process, and maintains its right to act against any threat to its security.
«Ce soir, je présenterai au cabinet pour approbation un projet de cessez-le-feu au Liban», avait déclaré plus tôt dans la journée Benjamin Netanyahou lors d’une allocution d’une dizaine de minutes où il a fait l’éloge du bilan du conflit. «Ces réalisations sont une source d’émerveillement et d’admiration dans le monde entier et elles projettent la puissance d’Israël dans tout le Moyen-Orient», a-t-il notamment assuré.
«Nous répondrons avec force à toute violation», a averti le Premier ministre israélien, si le Hezbollah venait à violer le cessez-le-feu ou «s’il obtenait des armes pour tirer sur nous à l’avenir». Cette trêve permettra à Israël de «se concentrer sur la menace iranienne», a-t-il déclaré, ainsi que de donner «un peu de répit à nos forces et de reconstituer les stocks» ainsi que de «séparer les deux fronts et d’isoler le Hamas».
Dans une allocution, depuis la Maison Blanche, Joe Biden a salué cet accord. «En vertu de l'accord conclu aujourd'hui, qui entrera en vigueur demain à 4 heures du matin, heure locale, les combats à la frontière libano-israélienne prendront fin», a déclaré le Joe Biden. Le président américain a insisté, déclarant : «Ils prendront fin. Il s'agit d'une cessation permanente des hostilités».
Le président américain, à moins de deux mois de la fin de son mandat, a par ailleurs affirmé que «dans les jours à venir, les États-Unis vont mener à nouveau un effort avec la Turquie, l’Égypte, le Qatar, Israël et d’autres pays pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages et à la fin de la guerre sans le Hamas au pouvoir».
Selon le site d’information Axios, l’accord comprend une «période de transition» de 60 jours, durant laquelle l’armée israélienne doit se retirer du sud-Liban et l’armée libanaise s’y déployer. Le Hezbollah, d’après la même source, doit déplacer ses armes lourdes au nord du fleuve Litani. Lors d'une conférence de presse, en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7 en Italie, le chef de la diplomatie américaine a déclaré qu’Israël «aura toujours le droit de répondre aux menaces contre sa sécurité comme tout autre pays».
L’armée israélienne avait entamé le 23 septembre une campagne intensive de bombardement sur les infrastructures du Hezbollah, aux quatre coins du Liban. Un conflit ouvert qui faisait suite à près d’un an d’hostilités transfrontalières. Selon le ministère libanais de la Santé, près de 3 800 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre 2023.