« Achetez votre viande halal, alors nous pourrons manger ensemble », voilà ce que dit cette gigantesque affiche qui trône au cœur de la gare centrale d’Utrecht, aux Pays-Bas.
Présentée comme un appel à la tolérance et à la fraternité, l’affiche conditionne le fait de pouvoir s’asseoir à la même table pour déjeuner à la soumission aux règles d’un islam intégriste. Le halal en est le vecteur.
Derrière ce qui se présente comme un appel à la tolérance, il s’agit en fait d’imposer la loi du plus fanatique au plus tolérant. Logique : c’est toujours le plus radical qui impose sa loi. Pour ne pas aller au conflit, l’autre cède. Ainsi, la femme voilée considère que la nourriture de la Hollandaise de souche est impure. Or on fait alliance par la table et le lit, via le partage de la nourriture ou le mariage. Pour cela il faut une égalité ou au moins une reconnaissance entre groupes. Si la nourriture d’un groupe est considérée comme impure, le mélange devient souillure, le partage devient avilissement.
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C’est parce qu’elle est sale, impure, « haram » au regard de l’islamiste voilée, que la seule manière pour la jeune femme blonde de manger avec Miss voile ostentatoire est de se soumettre à ses diktats culturels et religieux. Mais en se pliant à la règle des intégristes, elle contribue à renforcer la barrière communautaire. En effet si la société d’accueil accepte de soumettre ses codes sociaux aux diktats intégristes, comment refuser l’appartenance communautaire et accéder au statut d’individu émancipé ? L’intégration ou l’assimilation deviennent alors impossibles. La stratégie de la mise sous pression de la société d’accueil est validée par ceux-là mêmes qui devraient la combattre. C’est ainsi que les Pays-Bas, par fausse tolérance, renforcent l’emprise islamiste sur la population musulmane, puisque dès qu’un rapport de forces est posé, c’est la société qui cède.
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