L’étau se resserre autour d’Enzo Fernandez (23 ans) après la diffusion d’une vidéo où lui et certains de ses coéquipiers argentins chantent des slogans anti-France avec des propos obscènes, soulignant les origines africaines de nombreux joueurs des Bleus. Chelsea, le club du milieu de terrain de l’Albicéleste, a réagi fermement : « Le Chelsea Football Club juge toute forme de comportement discriminatoire totalement inacceptable. Nous sommes fiers d’être un club diversifié et inclusif où les personnes de toutes les cultures, communautés et identités se sentent les bienvenues. Nous reconnaissons et apprécions les excuses publiques de nos joueurs et nous en profiterons comme d’une opportunité de sensibilisation. Le club a engagé une procédure disciplinaire interne », a déclaré le club dans un communiqué. Les Blues ont annoncé l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre Enzo Fernandez et promet des sanctions internes pour apaiser une situation tendue – notamment une grosse amende selon la presse britannique. La vidéo a choqué plusieurs membres du vestiaire, pas seulement les Français.
Saisie par la FFF, la FIFA a également réagi : « La FIFA a pris connaissance d’une vidéo circulant sur les réseaux sociaux et l’incident fait l’objet d’une enquête. La FIFA condamne fermement toute forme de discrimination de la part de quiconque, y compris les joueurs, les supporters et les officiels. »
En 2020, Edinson Cavani, alors à Manchester United, avait été condamné à une amende de 100 000 £ (environ 120 000 euros) et suspendu trois matches pour un commentaire sur Instagram (« gracias negrito »). En 2011, la FA avait jugé que bien que Luis Suarez ne soit pas raciste, son utilisation du mot « negro » envers Patrice Evra constituait une insulte raciste, entraînant une suspension de huit matchs. La FA pourrait donc être intransigeante avec Enzo Fernandez et le suspendre, en plus de lui infliger une amende. La Fédération argentine de football pourrait également être sanctionnée par la FIFA, la CONMEBOL ayant durci ses sanctions en mai 2022, avec des amendes pour actes racistes désormais fixées à au moins 100 000 euros.
